BIEN SE BAIGNER À NICE

Prenez votre maillot, votre crème solaire et un paréo, les Niçois vous emmènent prendre l’eau !

Qui a dit qu’il n’y avait que la Prom pour aller faire trempette ? Nice, c’est bien sur une immense plage de galets connue dans le monde entier. Mais la ville au cœur bleu recèle, à quelques minutes, de propositions aquatiques autrement confidentielles.

Bien sûr, il y a la Promenade des Anglais. Un mythe apprécié par la reine Victoria en personne, pas franchement du genre bikini, mais cela donne le ton.

D’ailleurs, on ne se baignait pas forcément à Nice au XIXe siècle : le tourisme était avant tout une industrie d’hiver, rien qui n’empêche ceci dit de profiter de la vue, inchangée, sur la baie des Anges. Les choses changent au XXe siècle, avec la naissance de la culture du corps, du bronzage, et, détail qui a son importance, l’apprentissage de la nage. Une date ? La création, à Noël 1912, du Cercle des nageurs de Nice, fondé parle vingt-sept fois champion de France Paul Vasseur et toujours en activité sous le nom de Olympic Nice Natation. Un bouleversement qui va imposer la mer comme un nouvel espace d’amusement, d’exploration, voire même d’entraînement pour les plus sportifs – pensez : Camille Muffat et Yannick Angel.

Mais pas la peine de chercher une médaille olympique pour profiter de la plage à Nice. Ni pour profiter des derniers vendeurs de chouchous et pralinés en se laissant bercer par leur douce mélopée : « Âllo âllo, tout le monde à l’eau… » La bande de l’hôtel Amour l’a bien compris, en déployant ses parasols rayés de bleu et de blanc sur fond de laurier rose (47, Promenade des Anglais). On y flâne, on y picore, en laissant le soleil taquiner sa peau.

Côté vieille ville, c’est Castel (8, quai des États-Unis) qui tient le haut du pavé, ou plutôt du galet, avec sa plage privée installée au pied du château. Ali y règne en maître des lieux, bienveillant et attentionné, et sa table comme ses transats sont en saison parmi les plus courus de la cité. Tout comme Beau Rivage (107, quai des États-Unis) et son portique nissart-hollywoodien, où la cuisine d’Alexandre Oliveira est aussi saluée que le confort des matelas et les drinks de fin de soirée face à la Grande Bleue : pensez à réserver…

Et, pour les plus aventureux, à passer côté port au Centre international de plongée (2, ruelle des Moulins) : au programme, plongées à thème, randos palmées pour découvrir les secrets de la Grande Bleue. Ça se passe généralement du côté de la baie de Villefranche et du Cap Ferrat, avec des dénivelés allant jusqu’à 150 mètres, où croiser quelques apnéistes passionnés dont Guillaume Nery.

Vous pouvez confier les plus petits au club Li Rateta, ouvert en été au 71, Promenade des Anglais, avant d’aller taquiner les bas-fonds équipés de vos bombonnes d’oxygène. Enfin, trempette chic et hors la ville dans la baie des Milliardaires (ne pas rater le splendide sentier du littoral), tôt le matin sur la plage de la Garoupe histoire d’éviter la foule, et, de retour à Nice, sur la plage de la Réserve, celle-là même où Brice de Nice attend la vague magique qu’il rêve de surfer.